En entrant en médecine, la recherche m’intéresserait déjà, j’imaginais en faire en parallèle à la pratique médicale. Je ne savais pas qu’il y avait la possibilité de s’y former dès la deuxième année et j’ai directement sauté sur l’occasion en candidatant au double cursus de Strasbourg.
J’ai su dès le début des cours que j’avais fait le bon choix. En P2, les cours du double cursus m’ont beaucoup apporté, tant en connaissance qu’en ouverture d’esprit. Ils offrent un point de vue très différent des cours de médecine, avec une approche bien plus porté sur la réfléxion et bien évidemment sur ce qui se fait en recherche. J’ai grandement apprécié leur diversité, qui m’a permis d’avoir un aperçu très global de la recherche biomédicale et de pouvoir ensuite choisir un domaine plus précis pour le Master en ayant un certain recul.
Le plus grand atout du double cursus, en dehors de la formation elle-même est le réseau d’étudiants auquel il donne accès. Les étudiants s’organisent localement et dans toute la France pour pouvoir se voir et discuter entre les différentes promotions. J’ai énormément bénéficié de ces rencontres au travers desquelles j’ai bien évidemment passé de très bons moments mais où c’est surtout l’occasion de discuter et d’échanger sur nos parcours, nos domaines de recherche, les différents laboratoires et nos expériences. Il se crée ainsi une forme de “mentoring” où les étudiants des promotions supérieurs conseillent ceux qui entrent dans le parcours.
J’ai choisi de faire deux stages en laboratoire pour mon été après la P2, un dans le summer internship program de l’IGBMC, en génétique avec Christelle Golzio et un de bioinformatique à ICUBE avec Julie Thompson. Les deux furent de superbes expériences et confirmèrent mon envie de travailler dans le domaine de la génomique et d’appliquer l’informatique et la modélisation à la recherche biomédicale. J’ai ensuite pris des UE de M1 de bioinformatique en parallèle de la D1.
Après la D1, j’ai démarré en septembre 2019 mon M2 à l’université de Paris-Saclay, mon Master s’intitulant GENomics Informatics and Mathematics for Health and Environment (GENIOMHE). Je suis très content d’avoir suivi ce master, j’ai beaucoup apprécié les cours et faire une “pause” dans les études médicales me permet de voir autre chose et de me dédier pleinement à la recherche.
L’été suivant la D1, avant de démarrer mon M2, je suis parti 2,5 mois pour un stage à Boston, aux États-Unis, dans un institut du MIT appelé Computer Science and Artificial Intelligence Laboratory, dans le laboratoire de Manolis Kellis. Ce stage s’était tellement bien passé que j’y suis retourné en janvier pour mon stage de M2, qui durera 6 mois cette fois-ci. Je travaille dans ce laboratoire sur la génomique de l’insuffisance cardiaque en faisant de l’analyse de données. Je me sens vraiment à ma place dans ce laboratoire et je compte continuer pour une thèse avant de revenir à Strabourg faire mon externat.